Hommage à Jose Parras

dimanche 16 décembre 2007

Fête à la mémoire de Jose Parras

Salle des fêtes de Lunas le 11 décembre 2007

Premières arrivées

Christian Esposito qui a joué souvent avec Jose

Agnès et Gilles (Machu y Pichu)

Seff Hirch

Angie (and Co)

Avec Bernard Salabert (Phy-HP)

votre serviteur

Gilles et Thibault (mon fils)

Patrick Gadin (Pat Gady)

avec Vanille avant sa chanson

Seff

Christian et Seff

et Mike

Patrick en plus

Christian

François (Charlivari) s'échauffe

Angie and Co

Eric et François

Carry (Angie and Co) et moi

Malika

Christine Canac et Patric Gadin

On rajoute Gilles

et Eric

Fin de soirée, Patricia (soeur de Jose) et François

Chanson pour Jose

José,

T'es parti de chez toi
t'as éteint la lumière
t'as pas pu te blinder
tu sais pas jouer les fiers
tu savais que t'nfuir
c'était une solution
tu faisais que souffrir
trop de désillusion
t'oubliais qu'à tout àge
on peut r'monter en haut
et sur de beaux rivages
regarder les oiseaux

T'as déconné jose
en partant aussi vite
ces années qu't'as perdues
fallait qu'tu les évites

On est tous sur le quai
pour t'ouvrir notre coeur
mais merde ça fait chier
toi t'es déjà ailleurs
tu pensais qu'ici bas
t'étais fais pour personne
et surtout pas ma fois
être aimé d'une madone
tu vas toujours trop vite
pour dire que 't'es qu'un con
tu n'avais pas d'limite
pour aller tout au fond

T'as déconné jose
en partant aussi vite
on aurait tous aimé
qu'il y ait une suite

T'en mettait bien un coup
quand tu voulais pas t'rendre
on sais qu't'avais les boules
t'avais perdue ta bande
sur qu'ça fesait un bail
que t'étais en galère
t'étais toujours en rade
sûr que tu manquais d'air
maintenant tu es libre
faudra plus que t'ais peur
ça nous fais mal au bide
mais pour toi c'est l'bonheur

T'as déconné josé
en partant aussi vite
mais à toutes tes plaintes
on n'a su donner suite

Oui t'as été heureux
josé, faut qu'on le sache
t'as été amoureux
avec ta contrebasse
elle t'a fait dire" je t'aime "
un p'tit peu plus qu'un peu
et y a pas eu de blème
avec elle t'étais mieux
tu nous donnes le relais
on te dit au revoir
heureux d't'avoir aimé
pour un p'tit bout d'histoire

T'as déconné josé
en partant aussi vite
on aurait tous aimé
qu'il y ait une suite

T'as déconné jose
en partant aussi vite
mais à toutes tes plaintes
on n'a su donner suite

T'as déconné jose
en partant aussi vite
ces années qu't'as perdu
fallait qu'tu les évites

Agnes (Machu y Pichu)

Hommage

José,

J'étais en fin d'après-midi vendredi dans le Pilat, c'était venteux, un peu froid, limite pluvieux. Un temps pas très joli au sens où on l’entend quand on fait le touriste. Des bandes de lumière se déplaçaient lentement dans la grisaille, des failles somptueuses et mouvantes dans ce ciel bas et tourmenté; c'était , magnifique, jamais je n’avais vu cet endroit comme ça.

Je suis resté longtemps en pensant à toi, José, toi à qui je m'étais promis de consacrer un moment tout seul dans ce lieu que j'aime tant, un de ces rares endroits encore "à tout le monde", où n’importe qui peut aller chercher ces beautés changeantes. Il suffit d'être là au hasard de l’instant, d'ouvrir les yeux, les oreilles, et le cœur, ce que tu savais faire, je crois, bien mieux que beaucoup d'entre nous.

Je pense que tu aurais apprécié ce moment. Pas tout confort certes, pas rose-bonbon non plus. Un peu frais pour un Espagnol peut-être... Mais quand-même, un instant d’une beauté éphémère, unique, toute simple, qu'il faut juste savoir goûter.

Me sont revenues sans crier gare tant de choses à ton sujet, tant de clartés et de mystères. Des bouts de vies infimes passés ensemble depuis cette rencontre hasardeuse, chez Jean-Marc, un février d’il n’y pas si longtemps. Pourquoi ai-je à ce point l’impression qu’on s’est connus pendant des années ?

Tes coups de main pour les arrangements, les prises de son ; les coups de blues sur un violoncelle et des mains indociles; ta voix planant sur Taureau Assis , vibrante au dessus des chœurs ; Lucie et la mappemonde un jour de décembre à la maison (... et là, tu y es allé José, dis ? / Oui, avec untel, untel, telle année / Et là : aussi, oui je me rappelle / Et là ? / Au Pôle Nord ? Non. Pas encore ...) ; le duo-cadeau du Pax, la même année, avec Théo à tes pieds ; ton élégance et tes blagues à deux balles, ta philo de seigneur. Tes attentions, ta simplicité, ton cœur énorme (qu’on aurait voulu plus costaud), d’autres l’ont dit et c’est vrai.

Merde, José, et tout ce que j’ai oublié, que je vais oublier... C’est toujours comme ça qu’on se perd ? Même pas le temps de s’appeler, de se dire au revoir, de se dire qu’on s’aime aussi, pourquoi pas, hein José ? ... Merde...

Le lendemain de cet hommage en solitaire – quoique que je ne me sois pas senti si seul avec ces pensées de toi – on s’est appelé Jean-Marc et moi, en pleurs tous les deux à évoquer ce que tu as été pour nous, comme des cons – comme des cons non pas de te pleurer, mais d’avoir à le faire à distance alors qu’on aurait tellement eu besoin de se voir.

C’est ça qui finalement m’est le plus difficile, de n’avoir pas pu être là, à partager avec ceux qui t’aiment cette douleur de ton départ, à Paris ou à Lunas.

Reste - et ce n’est pas rien - que j’aurai une pensée pour toi chaque fois que j’irai prendre l’air au Crêt de la Perdrix, un des endroits que j’aime le plus au monde, pas un mois sans que mes pas m’y ramènent. Je reverrai cette image de vent, de pluie, de ciel gris libérant des lumières flamboyantes. J’en suis quand-même heureux d’avance : je n’ai pas fini de penser à toi, cher José.

Je t’embrasse.

Hommage à Jose Parras

dimanche 16 décembre 2007

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